Les Tri Yann rendent Hommage à JEAN THÉFAINE
Je reçois un email d'un spectateur ému par l'hommage rendu en concert par les 3 Jeans à Jean Théfaine.
J'apprends ainsi sa disparition... les nuages noirs s'assombrissent de plus en plus.... un sentiment d'injustice et de tristesse diffuse qui va durer longtemps.
On veux croire les gens que l'on admire indestructible !
J'admirais Jean Théfaine pour sa plume experte, délicate, sensible, juste et jamais tranchante.
J'ai eut l'honneur de l'interviewer (luis qui as interviewé les plus grands) à l'occasion de la sortie du livre "Tri Yann histoire de Jean".
J'ai été touché à ce moment là par sa disponibilité, sa curiosité et sa gentillesse.
Les Tri Yann et Jean Théfaine avaient tissé des liens très fort au fil des années, ils ont voulu lui rendre cet hommage tellement mérité.
Eric Doll, webmaster
Jean était très proche de nous et connaissait très bien les personnalités des gens de TRI YANN.
Nous l'avions tout d'abord connu via ses articles de presse toujours finement ciselés et sensibles dans Ouest-France, puis au gré des évènements de la vie Jean était devenu un véritable ami plein de délicatesse et de pertinence.
Nous savions que Jean luttait avec énergie contre la maladie...
Il n'y a pas d'autre chose à écrire que de souligner le manque que son départ entraîne.
Nous nous joignons à la cohorte immense de ceux qui ont aimé, connu et apprécié Jean THÉFAINE
pour faire part à sa famille et à ses proches de notre sincère affliction et de nos sentiments les plus amicaux.
TRI YANN
Jean CHOCUN
Je ne pourrai plus écouter Dylan sans à chaque fois penser à lui, tant nous partagions la même admiration pour le poète de ces États-Unis que Jean aimait pour leurs grands espaces et leurs esprits rebelles.
Dylan était à l'origine un dieu gallois. La légende voudrait qu'à sa mort toutes les vagues de toutes les mers l'aient longtemps pleuré.
C'est de la part de tous les défenseurs des riches identités du monde que Jean mériterait un tel hommage,
lui qui dans Chorus puis sur son blog a incité avec la même curiosité que la sienne ses lecteurs à découvrir les musiques traditionnelles et néo-traditionnelles de tous les continents.
Nous, Tri Yann, perdons notre "biographe officiel " comme nous l'avions surnommé par humour et avec la pudeur de ne pas dire l'essentiel :
une amitié sensible d'un quart de siècle, bien au delà du rapport professionnel entre des artistes et un journaliste, et nourrie de cet affectif qu'il partageait avec tant d'autres musiciens bretons.
Beaucoup en France lui doivent des découvertes et des émotions musicales qui auront marqué leur vie, dans tous les domaines et en particulier celui de la chanson.
Les Nantais ont vu apparaître sa signature à partir des années 90, avec son arrivée de la rédaction quimpéroise de Ouest-France, un transfert emblématique de l'intérêt que le quotidien avait décidé de manifester pour le réveil culturel nantais.
Il en fut, à sa place et avec un vrai plaisir, un révélateur enthousiaste.
Car Jean n'était pas qu'un chroniqueur musical ;
il maniait une plume sensible prête à faire connaître les talents de toutes les sensibilités culturelles, ceux de l'émergence autant et plus que ceux déjà confirmés.
Les artistes nantais savent ce qu'ils lui doivent, ses encouragements, sa présence au déballage de leurs créations avec l'envie d'en revenir touché.
Et les publics d'ici comme d'ailleurs savaient qu'ils pouvaient se fier à son goût, oreilles, yeux et coeur grands ouverts.
Ayant rejoint Rennes, il avait gardé le lien avec la Cité des Ducs, collaborant aux pages culturelles de l'édition nantaise de la revue Place Publique.
Une barque emporte aujourd'hui vers l'île de l'éternelle jeunesse, le paradis des Celtes, ce fils de la Terre universelle, avec à bord une part de nous-mêmes,
Jean-Louis Jossic
Adjoint à la Culture de Nantes
Tri Yann