Impressions et Album Photos
Comment vous dire ?
Janvier 2004 : il pleut dehors, il va peut-être neiger les jours prochains.
Devant mon écran d'ordinateur qui éclaire péniblement mon bureau si sombre, je visionne les photos des concerts de Tri Yann au Casino de Paris, prises en octobre 2003.
J'essaye de retraiter chaque photo pour qu'elle soit présentable, mais surtout je m'interroge :
comment vous faire revivre ces 4 jours si particulier qui ont réuni une grande partie des fidèles du groupe ?
Est-ce qu'il suffit de visionner ces photos, est-ce qu'elles parlent en elles-mêmes ?
En fait, ces images en amènent d'autres, des souvenirs toujours présents :
Prépas hatifs:
Souvenirs des préparatifs " expéditionnaires " pour " monter " à la capitale :
pour un vrai provincial, Paris c'est un autre monde !
Souvenirs des couloirs froids du métro avec cette odeur tenace de cambouis qui vous colle à la peau.
Souvenirs de l'hôtel qui nous accueillera quelques jours avec sa chambre minuscule et ses couloirs bruyant.
Mais qu'importe, le rendez-vous est important, la première fois que je rencontre Tri Yann dans ce qu'on appelle pompeusement " une grande salle parisienne ".
Mais où est donc passée la corne de brume ??
Tri Yann jouera 4 jours au Casino de Paris et j'ai voulu être la pour la première et la dernière.
Dehors personne n'imagine pas les préparatifs d'un tel concert.
Les affiches d'un autre artiste sont encore en place… comme si le groupe jouait incognito...
Dans la salle des fumigènes un peu trop zélés vont envahir même les coulisses, de sorte qu'en plein coeur de Paris on se croirait un matin en Bretagne au milieu du brouillard !
Il ne manque plus que la corne de brume !
La déco du Casino de Paris, très luxueuse, tranche avec l'atmosphère détendue et bon enfant des coulisses.
C'est aussi l'occasion pour moi de faire la connaissance " en vrai " d'un de mes groupes préférés :
Katé Mé ( en gallo = avec moi), qui mêle à merveille les rythmiques actuelles, le swing jazzy et le chant gallo (ci-dessous, Katé mé jouant avec Tri Yann)
Emotions de concerts :
Quelques papotages plus tard, c'est déjà l'heure pour le groupe d'entrer en scène.
L'atmosphère, l'ambiance, le brouillard, tout se fait plus dense.
Je connaissais déjà le thème des nouveaux costumes, mais je les découvre sur scène pour la première fois, avec Jean-Louis dans le rôle du goéland plus vrai que nature :

" on dirait qu'il a appris à marcher comme un oiseau " dit une petite fille parmi les spectateurs.
La présentation des costumes se poursuit au décours des premiers morceaux (je vous renvoie à l'interview de Jean-Louis pour les détails).
Dans le public l'atmosphère est, comment dire, assise, oui, tout le monde est assis et ne semble pas se réveiller encore...
A l'occasion d'une première, le public est souvent composé en partie d'officiels et de journalistes.
Ceci expliquant peut-être cela.
Pour le dernier jours de concert, le public se réveillera bien plus rapidement et sera beaucoup plus chaleureux.
La brume s'est évanouie et Jean-Louis redevient conteur.
Le conte de l'île de Sein part dans une impro tout à fait intéressante dont vous trouverez l'explication dans la page interview.
Avec le tournant folk rock du concert, c'est maintenant clairement le décollage : le vol Tri Yann (en souvenir du vol 007 pour ploupensec en kersauce…) nous emmène dans des latitudes déjantées
C'est ce que j'appelle " le second effet Tri Yann "…
Je retiendrais de ces concert, plusieurs moments d'émotions :
- Le premier: les yeux émerveillés d'une jeune femme handicapée qui tape dans les mains, s'agite, connaît
par coeur toutes les paroles du groupe, me saisit le bras pour me communiquer sa joie, et le regard de sa mère remplie d'une joie immense : de l'émotion pure et sans fards !
- Le second : le dernier jour de concert, Jean-Louis annonce un andro et contre toute attente, sous les regards inquiets de la sécurité…, une partie du public se met à danser comme si on était dans un petit
fest noz dans un village du pays vannetais, alors que nous sommes bel et bien à Paris.
- Le troisième : à la fin du concert, le groupe chante " le bagne ", superbe chanson dédiée à Guillaume Seznec, dans une atmosphère recueillie et chaude, le public est maintenant levé, le groupe s'avance vers son public, s'assoie au bord de la scène et le public l'entoure et s'assoie au même moment, dans une vague imperceptible, le groupe et le public communient lors parfaitement dans l'émotion et forment une seule et même entité.


Ce sont là des purs moments de magie, qu'ont ne trouve nul part ailleurs, pour le public comme pour les musiciens.
Merci à tous,
ERIC
Album Photos
Voilà maintenant les photos souvenirs des concerts au Casino de Paris.
Je vous laisse y rattacher librement, et selon vos humeurs, vos souvenirs personels ou imaginaires...
























© Eric DOLL maj 7 janvier 2004
Conception et Reportage Eric DOLL
Photos Eric DOLL