RETOUR PAGE ONPL

L'interview de Jean-Paul Corbineau

Eric: C'est la 3ième fois que Tri Yann rencontre l'ONPL ?

Jean-Paul: En fait, je crois que c'est la 4ième fois : une première fois en 98 (sorti du CD " La tradition symphonique "), une deuxième fois en l'an 2000 à Rennes et Nantes, puis sur le tarmac de l'aéroport Nantes Loire-Atlantique en 2001 avec la participation de Julia Miguenes, et enfin cette série en Juillet 2004.

Eric: Quelle est la différence entre cette série de concert et les précédentes, et quelles seront les différences au niveau du CD enregistré en 2004 et celui de 98 ?

Jean-Paul: La différence est toute bête, ce ne sont pas les mêmes titres.
On as repris certains titres en 2004 comme " si mort a mors " mais ils ne figureront pas sur le CD car ils sont déjà sur celui de 98.
Par contre, il y a certains titres de " Marines " et du " Pélégrin " : "Marie-Jeanne Gabrielle ", " La complainte de Louis-Marie ", " la geste de Sarajevo ", etc... qui vont figurer sur le live.
Ce qui change aussi par rapport à 2004, c'est qu'en plus de l'onpl, il y a aussi le Bagad de Nantes et les choeurs de Paul Colléaux.
Ça change également pas mal au niveau des arrangements.

Eric: Aujourd'hui, nous sommes au Pont-de-Cé, c'est le dernier concert avec l'Onpl, peux-tu nous raconter brièvement comment se sont passés les deux premiers concerts et comment tu abordes la fin de cette aventure avec l'ONPL ?

Jean-Paul: Nous trouvons que ça s'est très bien passé, l'orchestre aussi, mais surtout, ceux qui trouvent que ça s'est bien passé, visiblement, vu les échos que l'on en a, c'est le public.
Les gens sont toujours super heureux sur ces concerts avec l'onpl.
Par rapport aux concerts habituels de Tri Yann, Il y a un rêve de plus, une ambiance musicale très différente.
Jouer avec 150 personnes sur scène, c'est quelque chose de fabuleux.
C'est extraordinaire de se dire que tu as commencé, il y a 40 ans, dans ta piaule à gratter ta guitare avec Jean et Jean-Louis et puis de se retrouver un jour sur scène avec 150 musiciens qui collaborent à un concert, qui jouent les chansons de Tri Yann.
Il y a beaucoup de musiciens qui n'ont pas cette chance, nous avons une chance inouïe d'avoir eu cette possibilité de jouer avec l'onpl et avec Hubert Soudant avec qui je m'entends très bien.
Hubert est un type rigoureux mais cool qui sait nous aider quand quelque chose ne va pas au niveau musical.
La première répétition, c'est l'angoisse totale parce que tout ne fonctionne pas.
Le premier concert, c'est une tension énorme, incroyable, parce que, en plus, on enregistrait le cd live.
Le second concert, on commence juste à se dire " ha, on est au deuxième et tout s'est bien passé ".
Et le troisième concert, au moment où on commence juste à se mouler vraiment les uns aux autres, et à en profiter un peu tout simplement, à être plus détendu, hé bien c'est déjà fini, on s'en va.
Pour nous c'est une sorte de rêve, un rêve avant et après le concert, mais dont on n'a pas le temps de profiter pendant le concert, tellement la pression est lourde et la tension forte.
On se dit : "tiens, c'est passé, ha bon déjà !" (rires)
Tout cela se passe tellement vite.
Ce soir à 23h00, ce sera forcément nostalgique et triste.
Je viens de croiser les choristes qui ont le même sentiment.
Je pense que le public aussi ressent que cette série de concert est quelque chose de rare pour eux comme pour nous.
On a beaucoup de chance !
On a un seul regret, c'est de ne pas avoir fait de DVD.
Un Dvd aurait été formidable, mais c'est quelque chose de très compliqué à réaliser sur seulement deux concerts et de très cher à financer.



© Eric DOLL maj 30 aout 2004, photos et réalisation Eric DOLL, tous droits réservés